Sport

C’est quoi le sparring contrôlé en boxe Thaïe ?

7 juin 2019

Après avoir passé beaucoup de temps à contrôler les coups sur un sac de frappe, le moment est donc venu d’enfiler les gants et d’aborder l’application des premières techniques avec un partenaire. En prélude à ce que sera la passe avec le professeur de boxe Thaïe, vous vous placerez face à votre sparring-partner, en frappant contre l’intérieur de son gant de boxe et en faisant ainsi l’expérience d’un contact assez réaliste.

boxe Thaïe

Cet exercice sert à assimiler le mouvement exact, associé aux déplacements et à la sensation de choc contre une cible. Il existe de nombreux exercices d’échange de coups de poing avant d’arriver à un véritable combat qui, en boxe anglaise comme en boxe thaïe, constitue simplement le couronnement d’un processus d’entrainement de plus vaste envergure, et qu’il ne faut pas considérer comme l’unique mode d’apprentissage. On peut aussi apprendre grâce à beaucoup d’autres exercices qui ne prévoient pas un contact direct entre les athlètes.

Travailler à deux

L’un des plus courants est le sparring contrôlé, où les boxeurs se tiennent à une certaine distance l’un de l’autre, chacun effectuant une sorte de travail « dans le vide » mais représentant pour l’autre un point de repère très utile. L’un des deux athlètes pourra par exemple lancer ses attaques à une vitesse et une puissance modérées, tandis que son partenaire se contentera de subir ces assauts, en les amortissant et en les esquivant.

Pour tirer le plus grand profit de ce genre d’entrainement, il convient de connaitre également les principaux mouvements de défense qui sont d’ordinaire enseignés par la suite. Cela n’empêche pas pour autant de pratiquer une version très « soft » de cet exercice lors des premiers cours. Celui qui joue le rôle passif se défend alors de manière instinctive pour acquérir naturellement les stratégies qui lui seront ensuite expliquées de façon plus approfondie. Nous reviendrons plus tard sur les combinaisons et sur leur valeur. Nous vous proposons pour l’heure deux exercices à réaliser en duo, qui ont pour fonction de développer la réactivité de l’athlète et de l’aider à agir dans une situation concrète.

Exercice N°1 (boxe Thaïe)

Les deux boxeurs évoluent librement dans l’aire de combat. L’un d’eux exécutera une seule et unique attaque (le direct du gauche, par exemple), tandis que son partenaire devra amortir ou esquiver le coup de poing, en ripostant chaque fois par un nombre de coups croissant : il répondra au premier assaut par un seul coup de poing ; au deuxième, par deux ; au troisième, par trois. Et ainsi de suite, jusqu’à un maximum de dix coups. Les athlètes changeront alors de rôle, l’attaquant devenant le défenseur, et vice versa. L’exercice se pratique dans une sécurité totale, mais il habitue le corps et l’esprit à réagir à des stimuli présents aussi sur le ring de compétition. En l’effectuant sans interruption pendant plusieurs rounds, les athlètes feront l’expérience d’une situation très semblable à celle d’un combat réel, sans toutefois courir le risque de se faire mal.

Exercice N°2 (boxe Thaïe)

Très semblable au précédent, il repose sur le même principe de réaction. L’athlète « attaquant » débutera par une combinaison de deux coups (direct du gauche et crochet du droit, par exemple), à laquelle son partenaire « défenseur » répondra de son côté par une combinaison de deux coups, le premier porté devant être forcément identique au dernier reçu (le crochet du droit, dans ce cas). Les deux boxeurs continueront ainsi tout au long de la reprise en jouant tour à tour le rôle d’attaquant et de défenseur, mais en enchainant leurs combinaisons grâce à la répétition du dernier coup reçu.

Sur le modèle de ces exercices, l’entraîneur aura tout loisir d’inventer de multiples variantes pour permettre à ses athlètes de se familiariser avec les techniques fondamentales de la boxe en situation réelle, mais sans courir le moindre risque. L’attention prêtée au nombre de techniques à exécuter et à leurs différences stimule la capacité de concentration du boxeur qui, quand il devra disputer un match, jouira d’une forme mentale positive, axée surtout sur l’action de l’adversaire dont il lui sera plus facile de déceler les points forts et les points faibles.